LA FOIRE DU CARREAU DU TEMPLE
 
Fier d'avoir mené à bien ce projet mais désolé de ne pas avoir été soutenu pour qu'il perdure car mon ambition était d'en faire un événement récurrent qui aurait pu prendre de l'ampleur. Je reste convaincu qu'il est à l'origine de la brocante du 3ème et c'est tant mieux. Roger Fournier a dit :"Quand une idée est bonne, elle fait son chemin toute seule".

Monter un tel projet fut très intéressant et me permit des belles rencontres comme celle de Jack Yves Bohbot.

 
Je tenais à le remercier pour son appui de l'époque et son accompagnement. J'ai pu apprécier l'homme et ses qualités qui lui confère un grand charisme. La vie fera peut-être que nous nous recroiserons et ce sera toujours pour moi un agréable moment.


 
Le dossier fût ardu car mêlant de nombreuses administrations puisqu'il s'étendait jusqu'à l'extérieur du carreau du temple et mobilisait les commerçants de la rue Dupetit Thouars. L'ajout de commerçants non sédentaires et autres forains déballant dans la rue, contribuait à donner un air festif et inhabituel. Municipalité, préfecture de police et autres services de sécurité à convaincre. 

Un investissement personnel important au détriment peut-être de mon activité commerciale mais j'étais convaincu que c'était çà... ou mourir !

Mais ill fallait aussi convaincre à l'intérieur car sur la centaine de commerçants tous n'étaient pas d'accord. Puis il fallut "recruter" des commerçants" pour l'extérieur, sonoriser le bâtiment et les rues, communiquer sur l'événement...

La semaine d'animation fut confié à une station FM parisienne qui avait la côte à l'époque, Kiss FM. Et pour cause son animateur vedette était un petit nouveau plein de promesse : Arthur. 

 
La encore une belle rencontre faite d'éclat de rire et de bonne humeur. Essuyer les plâtres, comme on dit, n'est jamais facile et l'improvisation était souvent de mise. J'ai pu apprécier tout le soutien dont Arthur a fait preuve pour faire de cette semaine une réussite.

 
Jeux et musiques, l'ambiance était conviviale et permit de redynamiser le quartier le temps de la semaine au moins. Un climat apaisé où les tensions avaient laissé place à la bonne humeur. Tous avaient joué le jeu et rompu leurs habitudes pour ouvrir toute la journée, ce qui représentait de longues journées dans des conditions difficiles.
 

Il faut reconnaître que, déjà en avance pour l'époque sur la parité, ce lieu avait su donné leur place dans le travail aux femmes à statut égal des hommes. Qu'il ne faisait aucune discrimination ni de sexe, ni d'âge car il n'était pas rare de croiser des marchands de plus de soixante dix ans côtoyer d'autres de vingt ans. Belle leçon dont on ferait bien de s'inspirer aujourd'hui ! Sans compter un brassage culturel qui, plus que les éloigner, faisait que ces commerçants se sentaient appartenir à une grande famille, celle du carreau du temple.
 

L'opération ne se renouvela jamais. Après m'être investi dans un autre projet sur le bicentenaire de la révolution française qui ne vit jamais le jour malgré ma détermination, des opportunités se sont présentées et j'ai exercé mes talents ailleurs !
 
Les festivités du bicentenaire m'ont personnellement déçu parce qu'elles n'ont pas eu l'importance qu'elles auraient dû. La naissance des droits de l'homme méritait mieux qu'un défilé au champ élysée. D'ailleurs de quoi vous souvenez-vous de ces commémorations ?



 
 
CHAPITRE SUIVANT : Le carreau des années 90  
 
 
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